Historique

Jayat

Au cours des siècles

Le nom du village a beaucoup évolué au fil des siècles : in villa Jaïaco, de Jayaco, de Geïa, Geya, de Jaya (1210), Jeya (1252-1270).

– Prieuré fondé au 11e siècle par les religieux de Saint-Pierre de Mâcon.

– La Seigneurerie et le château de Jayat appartenaient au 13e siècle aux sires de Bâgé.

– En 1252, Guy et Renaud de Bâgé donnèrent la Seigneurerie en franc-fief à Guy de Loëze, chevalier. Jean de Loëze, damoiseau, vendit son fief à Galois de la Baume, Seigneur de Valufin, qui l’annexa à sa terre de Montrevel.

La plupart des hameaux correspondent à d’anciens fiefs (Cézilles, Corgent, Grandchamp, Gargasson, Montessuy).

– A la révolution, la jeune commune fut rattachée d’abord à Saint-Trivier de Courtes, avant de dépendre du canton de Montrevel (1806).

L’eglise

De la commune

L’ancienne église, d’origine romane, s’allongeait le long de la route de Béréziat, et au sud s’étendait le cimetière où fut édifiée la nouvelle église de style néogothique achevée en 1880 (pose de la première pierre : 22 octobre 1877).

L’église est placée sous le vocable de la Vierge Marie de l’Assomption.

La mairie a été installée dans l’ancien presbytère (la partie centrale de ce bâtiment avait été reconstruite en 1899).

Henri IV

et les boues de Jayat

En 1595, venant de Bourgogne et de Franche Comté où il avait vaincu les armées espagnoles, Henri IV dut abandonner son carosse embourbé pour passer une nuit à Jayat. Comme ses couleuvrines (canons) étaient aussi enfoncées dans la glaise, il fallut les efforts d’une armée entière pour arracher le convoi à sa fâcheuse position.
Quant au roi, il fut hébergé dans une maison au lieu-dit depuis « Palais Royal », alors que sa suite se réfugiait au lieu-dit « La Barronnière ».

Fut-il mécontent de cette halte forcée ou de l’hospitalité qu’on lui offrit ?
Toujours est-il que, sur son lit de mort, en présence de son confesseur, s’il pardonna à tous ses ennemis, il en excepta la boue de Jayat.
Depuis ce temps-là, la terre de Jayat est devenue légende et les Bressans disaient dans leurs prières :

Délivrez-nous Seigneur (délivro nou Seigneu)
De la justice de Bagé (de la justice on Bogia)
Et des boues de Jayat (de la gueuille de Jayat)

Peut-être notre bon Roi Henri IV, qui voulait que chaque ménage puisse manger la poule au pot le dimanche, a-t-il profité de son passage en Bresse pour se faire servir cette délicieuse volaille ?

Les aboiements

du paysan de Jayat

On raconte aussi que, dans la troupe accompagnant Henri IV, se trouvait un soldat originaire de Jayat.
Il désirait profiter de l’occasion pour voir ses parents.
Pour obtenir une permission de son Roi, il lui proposa de lui faire entendre des gens qui parlaient comme des chiens.
Henri IV acquiesça. Le soldat, s’adressant à un paysan qui regardait passer le convoi, lui dit en patois :

« – Te cougna lou chemin que va à Bou ? (connais-tu le chemin qui va à Bourg ?)
– Ouah, ouah, ouah, (oui,oui,oui) répondit le paysan
– C’est bien celui-là ?
– Ouah,ouah
– Tu es de Jayat ?
– Ouah,ouah »

« – Majesté, vous avez entendu ?
– C’est bien, dit Henri IV, je t’accorde ta permission. »